Bio

Michel Petrossian

Attiré par le monde de l’art depuis son enfance, ayant commencé par la peinture, puis étudiant le violoncelle et la guitare, Michel Petrossian se tourne vers la composition. Il poursuit ses études au CNR de Paris ainsi que dans divers conservatoires municipaux, avant d’intégrer le CNSMDP. Ayant obtenu son DFS de Composition dans cet établissement (classe de Guy Reibel), où il étudie en plus des disciplines classiques l’Ethnomusicologie (classe de Gilles Léothaud) et la Musique classique de l’Inde du Nord (classe de Patrick Moutal), il co-fonde durant ses études l’ensemble Cairn consacré à la défense du répertoire contemporain. Il bénéficie très tôt de résidences et de commandes en France comme à l’étranger, étant notamment sélectionné par la Fondation Royaumont pour un échange franco-canadien auprès du Nouvel Ensemble Moderne de Montréal.

Il se passionne ensuite pour les civilisations anciennes et étudie une dizaine de langues qui leur sont liées, soutient un Master en lettres classiques à la Sorbonne, séjourne un an à l’École Biblique et Archéologique française de Jérusalem et voyage abondamment dans des pays en lien avec l’histoire ancienne.

Fort de ces expériences, il investit la composition de façon nouvelle ; son concerto pour piano In the Wake of Ea, inspiré d’une tablette babylonienne, remporte le Grand Prix au Concours International de Composition Reine Élisabeth en 2012.

Plusieurs commandes prestigieuses viennent émailler son parcours depuis lors, donnant lieu à des créations dans le monde entier (Festival d’Aix-en-Provence, Domaine Forget au Canada, Zipper Hall à Los Angeles, Monastère de Tatev en Arménie, Théâtre du Châtelet...)

En 2014 Michel Petrossian reçoit une commande importante : son œuvre Ciel à vif pour solistes, chœur et orchestre est créée en 2015 au Théâtre du Chatelet sous la direction d’Alain Altinoglu, diffusée par satellite dans divers pays, ainsi que sur France 2 (2018).  

En 2015 il reçoit une commande de l’ensemble Musicatreize. Son Horae quidem cedunt… pour 12 voix solistes est créé au Festival d’Aix-en-Provence et redonnée plusieurs fois en France comme à l’étranger, notamment à New York.

L’année suivante Michel Petrossian est l’un des trois compositeurs sollicités, avec Gad Barnéa et Thierry Escaich, pour un concert-événement à Saint-Etienne du Mont placé sous le patronage de Caroline de Hanovre, où trois œuvres basées sur des textes du livre de Jérémie, en hébreu, grec et latin, sont créées.

Commande de l’Etat, un projet d’envergure de Michel Petrossian intitulé Amours sidoniennes est créé au Grand Théâtre de Provence en 2017. Cette vaste fresque pour chœur d’hommes et ensemble instrumental est basée sur des inscriptions en grec que le compositeur avait découvertes lors de sa participation à des fouilles archéologiques à Beit Gouvrin (Israël). L’œuvre est reprogrammée au Grand Auditorium de Lyon en 2022.

En 2017, à l’occasion de l’ouverture d’une nouvelle salle dédiée à sa collection d’icônes le musée du Petit Palais sollicite Michel Petrossian pour un dialogue musical avec une icône crétoise du XVIIe siècle, joyau de la collection. Chanter l’icône est une œuvre pluridisciplinaire où se mêlent musique, texte et images. L’œuvre a été redonnée à plusieurs reprises, depuis son élaboration lors d’une résidence à la Casa musicale de Pigna et sa création à l’auditorium du Petit Palais.

La longue collaboration avec l’ensemble Musicatreize et son chef Roland Hayrabédian trouve son aboutissement dans l’opéra-oratorio Le Chant d’Archak  (2018) écrit à l’inttention de l’ensemble et de la Maîtrise de Radio France, sur un livret original de Laurent Gaudé. L’œuvre est créée au monastère de Tatev en Arménie et à l’Auditorium de Radio France. En mars 2022 un portrait de deux heures est consacré à Michel Petrossian sur France Musique par Arnaud Merlin, où cette œuvre d’une durée d’une heure est diffusée intégralement.

Michel Petrossian est sollicité à plusieurs reprises aux Etats-Unis : le pianiste Andrew Tyson crée la version révisée de sa pièce La lutte ardente du vert et de l’or au Carnegie Hall (décembre 2015), avec un certain écho dans la presse américaine (notamment The New York Times). Le clarinettiste Guy Yéhuda et l’Université de Michigan lui commandent une pièce pour clarinette et piano, pour le projet Rhapsodies Around The World où un compositeur par continent est sollicité (2016). A deux reprises il reçoit des commandes pour Dilijan Chamber Music Series, Los Angeles : le trio A fiery flame, a flaming fire (2017) est créé au Zipper Hall et enregistré sur le CD “Modulation necklace”, et le quatuor à cordes Liber Secretorum Henoch inspiré par le séjour du compositeur en Ethiopie est créé dans la même salle deux ans plus tard (2019). L’Université Notre Dame, Indiana, lui commande également Latens deitas pour deux voix solistes et ensemble instrumental (2019).

Elargissant ses intérêts musicaux, Michel Petrossian signe la musique originale du film Gloria Mundi (2019) de Robert Guédiguian (Coupe Volpi pour le meilleur rôle féminin à la Mostra de Venise en 2019 et le Swann d’Or du Meilleur film au Festival de Cabourg, 2020).

Il a récemment écrit la musique originale du dernier film de Robert Guédiguian, Et la fête continue ! (sortie à l’automne 2023), une vaste plage pour grand orchestre symphonique (par 4), composée de 28 titres et d’une durée de 35 min, qui est enregistrée par l’Orchestre National d’Ile de France sous la direction de Léo Margue. Il collabore ensuite, en tant que conseiller musical et compositeur, avec le réalisateur Emmanuel Courcol sur le film En fanfare. Le personnage principal de ce film dont le tournage s’est achevé en mai 2023 est un chef d’orchestre et compositeur, incarné par Benjamin Lavernhe, qui « compose » une œuvre orchestrale contemporaine, et l’ensemble du film fait abondamment appel à diverses œuvres du grand répertoire symphonique.

Les projets internationaux récents de Michel Petrossian incluent Stilleven pour violon seul créé en Suisse au Concours international de violon Tibor Varga par, successivement, vingt-cinq jeunes violonistes candidats du Concours (septembre 2021), la création de Paris Aubaine, cycle pour voix et piano sur les poèmes de Michael Edwards à l'Ancienne Nonciature, Bruxelles, par Jean-Manuel Candenot et Mathias Lecompte (mai 2022) ainsi que la création de To sange af Emil Aarestrup pour ténor et piano par Mads Ehlung-Jensen et Gad Kadosh à Odense, Danemark, ainsi qu’à l’Ambassade de France au Danemark à Copenhague (2022). 

Commande du Festival Printemps des Arts de Monte-Carlo, la création du ballet Sept, les anges de Sinjar a eu lieu à la Salle des Etoiles de Monaco le 27 mars 2022, avec l'Ensemble Orchestral Contemporain sous la direction de Léo Margue et la Compagnie de danse Hallet-Eghayan. Le CD du ballet dirigé par Bruno Mantovani est sorti le même mois sur le label du Festival Printemps des Arts (5 étoiles Classica). Michel Petrossian est alors convié à plusieurs émissions radio ou TV pour évoquer ce projet ou présenter son travail.

Fruit de six ans de collaboration avec l’Ensemble Musicatreize et son chef Roland Hayrabédian, le CD Trois amours est le premier disque monographique de musique vocale de Michel Petrossian, sorti sur le label Empreinte digitale le 9 décembre 2022. Il obtient cinq étoiles dans le classement du journal Classica.

Cultivant par ailleurs son goût pour la littérature et les belles lettres, Michel Petrossian écrit plusieurs textes. Pour son premier livre Chant d’Artsakh, il obtient en 2022 le Grand Prix littéraire de l’Œuvre d’Orient qui lui est remis par Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuelle de l’Académie française et Présidente du Jury, qui évoque dans son allocution « une partition musicale ».   

Sélectionné en septembre 2022 avec cinq autres candidats pour concourir au Grand Prix Lycéen des Compositeurs, Michel Petrossian en devient le lauréat pour sa pièce l’Ange Dardaïl pour violoncelle seul, extrait du ballet Sept, les Anges de Sinjar, suite aux votes de plus de cinq mille lycéens français. Une œuvre orchestrale lui est alors commandée par la Maison de la Musique Contemporaine, qui sera créée en mai 2024.

Le CD Armenian Cello Concertos avec son Concerto pour violoncelle 8.4, enregistré par le violoncelliste Alexander Chaushian, professeur à la Royal School of Music de Londres, et l’Orchestre National Philharmonique d’Arménie sous la direction d’Eduard Topchjan, paraît sur le label suédois BIS records le 7 avril 2023. Il est diffusé sur France Musique, ainsi que sur les chaînes de radio principales en Grande-Bretagne, Allemagne et Autriche.

Actuellement Michel Petrossian travaille sur un opéra de chambre dont il est lui-même le librettiste, et dont la création est prévue au printemps 2025.